Le SPV (Special Purpose Vehicle) s’impose en 2025 comme l’outil central pour structurer l’investissement des Business Angels dans les startups, et tout particulièrement dans la cleantech. Plus qu’une tendance, il est devenu la norme pour celles et ceux qui souhaitent lever des fonds de manière efficace, sécurisée et optimisée fiscalement.
En pratique, la création et la gestion d’un SPV lors d’une levée de fonds sont assurées par les investisseurs : un business angel leader ou représentant du tour prend généralement cette responsabilité. Ce leader, qui devient président du SPV (jamais le fondateur de la startup afin d’éviter tout conflit d’intérêt), dirige la société, représente le collectif d’investisseurs auprès de l’équipe fondatrice, siège parfois au conseil d’administration et gère l’ensemble des obligations légales, comptables et administratives du SPV.
Côté fondateur, il est essentiel d’anticiper le recours au SPV dès le début du roadshow. L’entrepreneur doit expliquer à ses investisseurs l’intérêt et les avantages de structurer leur intervention via ce véhicule, mais sa responsabilité s’arrête là : il facilite la coordination, sans intervenir dans la création ni dans la gestion.
Le succès du SPV tient à de solides atouts :
- Mutualisation et syndication facilitée parmi les membres d’un réseau, même avec des tickets d’entrée modestes
- Gouvernance simplifiée : un unique interlocuteur pour la startup, une gestion allégée
- Accès rapide grâce à la digitalisation (outils comme Blockpulse, signature électronique, formalités automatisées)
- Avantages fiscaux préservés (PEA PME, IR-PME…) sous conditions
- Flexibilité sur la gestion des entrées et sorties, et en cas de tour de table multi-réseaux
Des alternatives existent : investissement direct (chaque business angel devient actionnaire), SIBA (société d’investissement de business angels), plateforme de crowdequity, club deal informel, ou encore solutions non dilutives comme le prêt participatif ou l’obligation convertible. Mais elles n’offrent pas toutes la même simplicité ni la même mutualisation.
Pour les startups cleantech, le SPV est un accélérateur de financement, combinant expertise sectorielle, puissance de mobilisation des réseaux, et souplesse administrative.
À retenir
- Le SPV doit être présidé par un business angel (pas le fondateur) pour garantir l’alignement des intérêts
- Les coûts (10 000 à 20 000 € sur 5 ans) sont à prévoir dès la levée
- Viser 5 % du capital et 2 ans de détention pour optimiser la fiscalité
- Les cessions internes sont facilitées
En 2025, le SPV est le véhicule incontournable pour orchestrer une levée de fonds rapide, collaborative et sécurisée. Il optimise la gouvernance et les avantages fiscaux, tout en dynamisant l’écosystème de l’investissement à impact.
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